Le charançon rouge des palmiers (Rhynchophorus ferrugineus) est une espèce d'insectes coléoptères appartenant à la super-famille des Curculionoideae et à la sous-famille des Rhynchophorinae, tribu des Rhynchophorini, et du Rhynchophorus.

  Le nuisible est un grand charançon rouge d'environ 3 à 3,5 cm de long. Les larves brun crème sont dodues avec une capsule céphalique brun foncé. La femelle du Charançon rouge pond dans les tissus du palmier, à l'éclosion, les larves se nourrissent des tissus sains et frais. On compte de 2 à 3 générations par an avec des vols d'adultes de mars à novembre.

 

     Il a été baptisé : Le tueur de palmiers et contamine depuis octobre 2006 le Var. Il fait en France l'objet d'un arrêté national contre l'espèce.

  

Le premier cas, en France, a été recensé à Sanary, dans une propriété privée. Puis s'est propagé sur les communes de Six-Fours, La Seyne, Toulon, Hyères-les-Palmiers, Lavandou, La Croix-Valmer, Cavalaire, tout autour du golfe de Saint-Tropez, jusqu'au cap d'Antibes.

 

Ce ravageur est bien plus redoutable que le Paysandisia archon (le papillon des palmiers), autre nuisible, qui est installé depuis déjà quelques années dans le sud de l'Europe.

 Les premiers symptômes d'une attaque par le Charançon Rouge n'apparaissent que bien après le début de l'infestation. La plante meurt entre 2 et 5 ans selon l'importance de l'infection. Les chenilles dévorent les jeunes palmes avant de coloniser les cœurs et d'y creuser leurs galeries. Les dégâts internes sont particulièrement importants, les plantes fortement attaquées perdent la totalité de leurs palmes et meurent après le pourrissement complet du stipe. Du fait des nombreuses galeries creusées, le palmier est fragilisé et peut se rompre sous l'action du vent. Toutes les communes littorales ainsi que les professionnels de la filière sont mobilisés dans la lutte contre cette invasion.

Le Charançon Rouge du Palmier, fait partie des organismes de quarantaine, tout palmier atteint doit être déclaré auprès des services compétents du Ministère de l'Agriculture, mais au préalable à la mairie du lieu où il se trouve.

 

 Une nouvelle invasion du charançon rouge a été repérée en 2007 sur un palmier de Bordighera (qu'il a fallu abattre et brûler), ville italienne située près de la frontière française, au bord de la Méditerranée. Cette prolifération suscite des inquiétudes et nécessite la mise en œuvre de procédures radicales pour éviter l'infestation des quelque 50 000 palmiers recensés dans les Alpes maritimes.

 Du Var, le charançon s'est propagé dans toute la région PACA, en Corse et dans le Languedoc.

 En août 2012 il a été détecté en Principauté de Monaco (secteur des Monéghetti, à proximité du Parcours Vita). En avril 2013, il a été détecté à Ploemeur dans le département du Morbihan sur un lot de Phoenix canariensis importés d'Espagne.

 

Pour le traitement contre la lute de se nuisible nous vous invitons à lire notre conseil sur le traitement du charançon.

 

Dans les palmiers touchés, il a pu être recensé entre 300 et 1 000 individus et toutes les espèces sont attaquées.

Voici une liste des noms de palmier infesté qui ont été recensé :

 Arecaceae, Areca catechu, Arenga pinnata,

Borassus flabellifer, Brahea armata, Butia capitata,

Calamus merrillii, Caryota maxima, Caryota cumingii, Chamaerops humilis, Corypha gebanga, Corypha elata, Cocos nucifera (Le palmier coco)

Elaeis guineensis,

Livistona australis, Livistona decipiens,

Metroxylon sagu,

Oreodoxa regia,

Phoenix canariensisPhoenix dactylifera, Phoenix theophrasti, Phoenix sylvestris,

 Sabal umbraculifera,

 Trachycarpus fortunei (Palmier de Chine)

  Washingtonia